jeudi 8 novembre 2012

Encore quatre ans pour lui


« Four more years ». C’est la toute nouvelle trouvaille du président des Etats Unis Barrack Hussein Obama. Aux environs de 3h du matin heure de Dakar ce 7 Novembre, l’on apprend que celui qui dirigeait cette grande puissance économique mondiale depuis quatre ans, venait de publier sur son compte twitter, cette phrase, qui rappelle la fameuse « yes we can » de 2008.
Barrack Obama, il faut le dire, avait mis tous les atouts de son coté pour remporter cette élection présidentielle, devant son principal challenger Mitt Romney. Durant la campagne électorale et les deux débats qui les ont opposés, chacun des deux candidats a essayé de convaincre les potentiels électeurs.
Romney avait fort à faire compte tenu de ses faiblesses devant le candidat démocrate. Il est de la secte des mormons, qui ne font pas bonne presse du coté des Etats Unis, et en plus de ses nombreuses gaffes surtout vis-à-vis des femmes qui constituent la majorité des électeurs, il était parti pour perdre.
Obama a encore réussi son coup. Il lui reste maintenant à dérouler tranquillement son programme, pour les quatre prochaines années, comme pour dire, four more years.

Matches amicaux - Deschamps: "Je souhaite que tout le monde ait compris"


Une nouvelle fois, ce jeudi, Didier Deschamps préfèrera se passer de Samir Nasri plutôt que de fragiliser son collectif en construction. Il nous explique ses principes de management.


Les absents n'ont pas toujours tort. Les présents, pas toujours raison. Tout dépend du contexte. Concernant l'histoire récente de l'équipe de France, on aura du mal à laisser croire que les 22 Bleus revenus d'Espagne le 16 octobre dernier avec un nul - qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à une victoire - ont de quoi regretter d'avoir fait partie de l'équipée qui est allée mettre fin à l'exceptionnelle série de victoires de la meilleure équipe du monde sur ses terres (ndlr : 32). Le contraire est évidemment valable : les absents ont manqué quelque chose et ils le savent au matin où l'équipe de France revient sur le devant de la scène. A 14 heures, Didier Deschamps va divulguer la liste des joueurs retenus pour Italie - France, le 14 novembre à Parme.
Dans cette liste, on retrouvera l'essentiel des "Espagnols". Ceux qui en sortiront ne le feront sans doute que pour des raisons comptables, partant du principe que l'on n'a pas besoin de deux douzaines de joueurs pour un amical, ou des raisons médicales, ce qui pourrait concerner Karim Benzema, touché à un adducteur. Y aura-t-il des entrants ? Possible. Mais pas de revenants. Du moins pas ceux que l'on "attend" depuis l'Euro. Yann M'Vila n'est pas au niveau et la commission de discipline de la FFF se sera occupée de son cas dans l'intervalle. Quant à Samir Nasri, le sélectionneur ne compte clairement pas sur lui. Pour le moment ou à long terme ? Aujourd'hui, difficile de ne pas pencher vers la seconde proposition.
"Il suffit de peu…"
"Je sais ce qui s'est passé avant que je sois là, nous a confié Didier Deschamps quelques jours après le nul de Madrid, quand nous lui avons demandé d’expliquer ses critères de management. C'est très fragile. Je n’ai de position radicale sur aucun joueur, mais au-delà de la qualité et du talent, la vie du groupe est essentielle." L'Euro 2012 est passé par là. La carrière du joueur Didier Deschamps également. La construction des Bleus de 1998/2000 s’est appuyée sur des choix forts et l'éviction de la "doublette" Cantona – Ginola, deux talents qui paraissaient incontestables sur le papier. Le temps a donné raison à Aimé Jacquet. Le sélectionneur actuel, qui deviendrait son capitaine et relais au sein du groupe, n'a pas oublié.
Aujourd’hui, Deschamps sélectionneur ne réintroduira pas un joueur dont la qualité footballistique, même supérieure à la moyenne, serait parasitée par une attitude jugée capable de mettre en péril la construction d'un collectif. Surtout lorsque les fondations sont encore fraiches. "La notion de collectif est primordiale. Il y a la qualité footballistique, c'est le premier critère. Mais après, il y en a plein d'autres qui entrent en ligne de compte. Il suffit de peu pour que ce soit déséquilibré. Il faut faire en sorte que le groupe vive bien avec des personnalités différentes. Mais je ne suis pas là pour me priver du talent."
Deschamps n’est pas là non plus pour mettre des bâtons dans les roues de son groupe. Il a repris l'équipe de France en main après le début de dérive entrevu à l'est de l'Ukraine l'été dernier. Serrer la vis et conserver la main sur la bride lui semble indispensable à ce moment de l'histoire des Bleus. "Les joueurs ont de la liberté et je ne suis pas un dictateur, tempère cependant DD. Mais à partir du moment où le cadre est défini, tout le monde doit entrer dedans. Et pas seulement en septembre, octobre ou novembre. Je souhaite que tout le monde l'ait compris." Le prochain rassemblement sera une nouvelle occasion que montrer que le message est imprimé.

Abdoul Mbaye magnifie le rôle des médias dans la prise de conscience du peuple



 Le rôle des médias a été déterminant pour ''faire prendre conscience'' au peuple sénégalais la nécessité de se montrer exigeant vis-à-vis de ses dirigeants politiques, puis de sanctionner leur gouvernance par les urnes et le vote, a soutenu le Premier ministre Abdoul Mbaye jeudi à Dakar à l’ouverture du 5ème Forum des leaders des médias d’Afrique.
Le Premier ministre a salué le ‘’dynamisme’’ dont les journalistes ne cessent de faire montre, mais également ‘’la capacité remarquable d’analyse et d’anticipation’’.

Devant prés de 350 délégués venus de 54 pays d’Afrique et d’invités des médias provenant divers horizons, Abdoul Mbaye a souligné que ‘’toutes qualités qui vous permettent d’identifier les problématiques de l’heure, d’interroger les stratégies appropriées (sont) à mettre en œuvre par nos pays’’.

‘’Ces mêmes qualités vous conduisent dans une attitude généreuse, à associer l’initiative citoyenne à vos responsabilités de leaders, en faisant le choix de quitter le confort des sentiers battus, et par l’innovation, parvenir à une meilleure gouvernance au sein de nos sociétés en quête de progrès’’, a-t-il l’endroit des médias.

Tissant des lauriers pour les leaders des médias, le Premier ministre a indiqué qu’ils ont ''posé des actes en vue de relever le rôle des médias pour en faire un outil d’amélioration de la gouvernance, sans laquelle le défi de la croissance économique saine et durable ne sera qu’un voeu pieux, ou un rêve impossible’’.

Pourtant le Premier ministre a précisé que bien que les médias jouent un rôle important dans l’information, l’éducation et le divertissement des populations, ''ce rôle dans le processus de développement humain va de pair avec le rôle non moins important de sentinelle de la démocratie et de la gouvernance démocratique''.

Ces rôles qui sont en fait, selon lui, ‘’des responsabilités pour les médias professionnels doivent être encouragés et protégés’’.

En disant cela, le Premier ministre a également souligné la nécessité ‘’d’une démarche éthique et d’un leadership éclairé au niveau des organes de presse’’, car, en définitive ‘’les médias ne pourront s’acquitter de leurs importantes missions que s’ils restent crédibles aux yeux et aux oreilles du public’’.

Pour le Premier ministre, ''cette exigence est d’abord du ressort des patrons de médias qui y accordent une attention particulière en adoptant en 2011 à Tunis les principes directeurs d’éthique et de leadership pour les propriétaires et gestionnaires des média d’Afrique’’ lors d’un forum.

Pour cette année, le dorum se penche sur le thème : ‘’Renforcer les médias et la gouvernance à travers la participation citoyenne’’.

Il est en effet important, de l’avis du Premier ministre, que les médias prennent en compte cette dimension de citoyenneté dans un environnement aujourd’hui marqué par le fait que chacun a une voix pouvant se faire entendre dans les délais les plus courts à travers le monde devenu village planétaire.

Le Premier ministre a ainsi souligné l’urgence de ‘’définir des espaces de dialogues constructifs entre les différentes composantes de nos sociétés-citoyens, médias, Etats‘’.

‘’C’est seulement à cette condition que nous pourrons protéger nos sociétés respectives et nous consacrer à l’essentiel, c'est-à-dire au développement humain, à la transformation économique et à l’enracinement de la gouvernance économique’’, a-t-il ajouté.

Abdoul Mbaye a invité les participants à ''questionner la problématique des contenus, donc de la qualité de la production, condition essentielle de l’adhésion puis de la fidélité, et donc du renforcement des médias qui se mesure en termes d’audience''.

Avant l’ouverture du forum, un débat a été tenu mercredi à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar sur ‘’Média et citoyenneté’’.

Les travaux du forum, qui se poursuit jusqu’à vendredi, seront clôturé par le chef de l’Etat, Macky Sall, selon le programme remis à la presse.